Quatre ans après le succès d’Halloween, les producteurs (Irwin Yablans et Moustapha Akkad) décident qu’il est temps de relancer sur le marché une suite au film qui a fait frissonner le monde entier avec Carpenter à la réalisation. Mais ce dernier refuse et se lance finalement en tant que producteur et scénariste (aux côtés de sa fidèle épouse Debra Hill). C’est Rick Rosenthal qui sera choisi comme réalisateur (il signera également un autre métrage de la saga en 2002 sous le nom de Halloween Resurrection).
Le film reprend à l’endroit exact où le précédent avait laissé l’histoire. Le corps de Myers vient de disparaître malgré les six balles reçues du flingue de Sam Loomis. Laurie Strode, quant à elle, a été embarquée d’urgence à l’hôpital le plus proche et tente de récupérer de son stress. Mais la nuit est loin d’être finie car Michael est toujours sur ses traces… Assurant une continuité parfaite, Carpenter réintroduit toute une série d’éléments du premier film : Loomis rappelle les six balles tirées sur le corps de Myers, les événements du premier film sont narrés par les journalistes, tout est mis au point pour que le métrage concorde avec l’opus originel. Bien plus, une scène quasiment similaire (à l’exception de quelques plans) est tournée pour redire ce qui devait l’être.
Reprenant les personnages d’Halloween, à savoir le docteur Loomis et la jeune Laurie Strode, le présent métrage entend rester dans la continuité du chef-d’œuvre et essayer même de l’égaler. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu. Rosenthal livre un film en dessous des espérances et dont le ton cadre mal avec l’ambiance instaurée dans le premier film. Ainsi, Carpenter refait totalement le montage et ira même jusqu’à retourner des scènes supplémentaires pour changer quelque peu le rythme du film, rendu trop haletant à son goût. Rappelons que c’était justement cette absence partielle de rythme qui était l’une des forces principales du métrage de Big John.
Au final, Halloween 2 est une bonne suite, empreinte d’idées sympathiques. Elle reste en tout cas dans l’ambiance générée quatre ans plus tôt, ce qui ne sera pas le cas de la majorité des autres séquelles de la saga dont le niveau baissera proportionnellement au fil des métrages. Certaines séquences parviennent même à se hisser au niveau de l’original grâce à une mise en scène calquée sur celle du premier volet et une violence un peu plus dense, moins timorée (avec l’intrusion d’éléments gores timides mais existants)…
En conclusion, le film constitue une suite convenable et reste l’un des meilleurs films du genre.
Critique publiée sur Cinemafantastique