En commençant par tuer son héroïne (qui devait en avoir sacrément marre de ce rôle), le film annonce la couleur sur son envie de brasser de l'air lors des scènes suivantes.
Un soupçon de Scream pour les nouveaux personnages respectant le cahier des charges des slashers, une bonne pincée de télé-réalité d'enfermement pour l'action se déroulant à la manière d'une émission du genre : l'association surprend autant qu'elle ne fonctionne pas. Si une bonne émission de télé-réalité repose sur la qualité de son casting, le flop est assuré avec cette brochette de personnages insipides à souhait. Pour ne rien arranger, c'est filmé avec les pieds. En voulant nous montrer le point de vue des personnages via des caméras qu'ils ont sur eux, le film alterne alors entre images à la qualité passable, et celles rappelant les vidéos en 244p sur Dailymotion. L'idée d'avoir pour lieu où tout se passe la maison du tout premier volet de la franchise n'était pas une mauvaise idée en soi, mais elle est très mal exploitée. Aucune tension ne se dégage du film, qui semble vouloir être une comédie malgré lui, avec un duel entre Busta Ryhmes et Michael Myers. Ça ne s'invente pas. Si l'opus précédent augurait du bon pour la suite, celui-ci ne sera pas sauvé par le public.