Dirty arigato
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Septième film de et avec Kitano. Son personnage de flic, ici appelé Nishi, mutique (il a moins de vingt répliques de tout le film), violent est très proche de « Violent Cop », sauf que Kitano, derrière le scénario et les nombreuses peintures qu’on voit, ajoute une valeur sentimentale puisque son personnage est un écorché vif : marqué par le deuil d’un de ses collègues, la tentative de meurtre sur son coéquipier (qui le laisse en fauteuil roulant), la leucémie de sa femme et la perte de sa jeune fille. Oui, ça fait beaucoup pour un seul homme.
Son épouse ayant peu de temp à vivre, il décide de partir avec elle en voyage.
J’en suis à mon cinquième Kitano, il a vraiment des signatures : violence sèche voire absurde, séquences qui ne servent absolument à rien (comme les scènes avec le gérant d’une casse) et comme à chaque fois : l’histoire prend son temps. Et c’est à peu près la même chose que dans « Sonatine » : l’essentiel du film sera le perso de Kitano en voyage notamment près de la mer, ici avec sa femme, donc c’est beau, touristique, quasi muet, avec l’humour burlesque si particulier de Kitano, ponctué de peintures de son collègue en fauteuil roulant (à un moment, on a deux minutes au moins avec ça) et de menaces que Nishi expédie à coups de poings ou flingues.
Car tout ce qu’il veut Nishi, c’est pouvoir être tranquille avec sa femme. Les décors sont beaux et assez variés, la mer (comme toujours chez Kitano), la neige mais surtout la mer.
La réalisation, c’est bien entendu plans fixes, séquences violentes et courtes, mais parfois originale : violence hors-champ (montrée à travers des ombres) et des plans très élégants notamment vers la fin. Côté version française : entendre Jean-Luc Kayser, surtout au début doublant Horibe qui enquille les insultes, c’est vraiment savoureux, de même que David Kruger sur un de leurs jeunes collègues. Alexandre Gillet est aussi de la partie, comme souvent sur un Kitano.
« Hana-Bi », contrairement à beaucoup de gens ne m’as pas marqué plus que cela et je crois que je ne suis pas totalement à l’aise avec le style si unique de Kitano : j’adore pourtant sa violence crue parfois, son humour burlesque mais le ton assez lent, les scènes d’errances parfois très longues, font que je me lasse vite de l’histoire (pour le peu qu’il y en ai, comme ici).
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Créée
le 30 juil. 2021
Critique lue 83 fois
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