Hanna est un film efficace. Il raconte une histoire simple sur fond de complot, de mensonges et de révélations personnelles pour la jeune héroïne. Il est ce qu'on pourrait communément appeler un thriller intelligent. Par ailleurs, la jeune Hanna représente l'archétype de l'héroïne parfaite qui, à l'instar d'une Leeloo dans le Cinquième Élément ou d'une Rebecca Romijn dans Femme Fatale, paraît trop jolie et fragile pour représenter un tel danger pour les autres. Classique donc.
Là où le film gagne un point est qu'il est très bien réalisé. La caméra de Joe Wright est toujours là où il faut. J'avoue que le plan séquence d'Eric Bana sortant de la gare à Berlin n'est pas étranger à mon admiration pour cette réalisation. Je l'ai même repassé une seconde fois. Je trouve en effet assez rare qu'un réalisateur prenne autant de peine pour filmer ce type de films qui se retrouvent souvent avec une mise en scène classique voire académique.
Malgré une toile de fond qui frôle la redite, et un traitement un peu rapide de l'intégration de cette jeune fille, passant d'un état de quasi séquestration dans la toundra à celui d'une fugitive en plein Berlin, le film reste une bonne surprise que je n'aurais sans doute pas vu sans l'avis d'un de mes éclaireurs.
Un film au label « Merci SC ! ».