Hannibal lecter : les origines du mal
Inutile et irrespectueux. Le métrage qui tente d'expliquer la genèse d'Hannibal Lecter est déjà vain dans son intention. Lecter séduit par son côté enigmatique, monstrueux, intelligent, limite surhumain. C'est comme vouloir expliquer qui se cache derrière le costume du père noël, cela n'a aucun intérêt (la comparaison est difficile je l'accorde mais bon...). Si encore le film n'était pas si manichéen dans son explication du mal, dans son traitement des personnages (les mauvais russes mangeurs d'enfants n'ont vraiment rien pour eux). Si on a comme but de tenter d'expliquer la violence de Lecter, et par la même quelque part de la justifier un peu, tirer des traits grossiers dignes d'un enfant de 10 ans sur la frontière entre le bien et le mal fait vraiment preuve d'une fainéantise gigantesque. Ce qui me choque le plus c'est peut-être que Thomas Harris est autant participé au film. Rendez-nous Demme et Hopkins. Ils ont créé le vrai mythe autour de Lecter. Reste peut-être le charme de Gong Li qui rattrape le tout et évite de s'endormir devant le jeu de Uliel qui est à l'image du film : caricatural.