Le genre de court-métrage de base sur lequel on tombe par hasard en divaguant sur YouTube, et force est de constater qu'il est devenu vraiment facile de sortir des vidéos en brassant sur du vide.
Au-delà du dessin un peu moche on devine presque immédiatement le propos : la quête vaine d'un illusoire bonheur éphémère. Soit un sujet lambda, traité de façon tout à fait lambda. Dramatisé à l'extrême avec la suppression de toute parole ou tout son émanant de la ville, une grosse grisaille ambiante et un choix de musique pas original pour deux sous (La Bohême, la Suite n°1 op. 46 de Grieg... tellement inédit) pour nous montrer le personnage principal, en l'occurrence un rat propriétaire de magasin dans une ville surpeuplée, qui va tour à tour faire l'expérience des belles bagnoles, de l'alcool, des paradis artificiels, ou l'appât d'un billet, pour tenter d'échapper à la misère de son quotidien de merde. Ce qui, aujourd'hui, ne peut plus sensibiliser personne, tant le message est usé jusqu'à la corde. Au pire, Pamela, 16 ans, partagera ce court sur Facebook depuis son Iphone 7 avec la mention 1 like = 1 soutien, avant de retourner mettre des selfies sur Snapchat. En fait ce petit film ne semble exister que pour brosser la morale hédoniste bien-pensante dans le sens du poil... Désolant.
On est bien loin des rats de Ptitluc.