Le Golden Globe et l'Oscar auront eu raison de ma volonté...direction le cinéma !
Un Golden Globe et un Oscar pour Jennifer Lawrence en meilleur actrice…je n'ai pas pu résister, je me suis bougé pour aller voir ce film. Parce que Jennifer Lawrence je l'avais vu dans Hunger Games que j'ai trouvé bien nul (le film comme l'actrice). Donc poussé par la curiosité je suis allé voir ce Happiness Therapy que mes proches et éclaireurs SC ont tous apprécié.
Le trailer me semblait fade et encore une énième comédie romantique bien naze… Mais l'engouement me rend curieuse.
Je ne suis pas l'une de ses adoratrice de Bradley Cooper, même si je lui reconnais beaucoup de charme il avait plutôt intérêt à bien jouer parce que le sujet du film m'ennuyait profondément sur le papier.
Et le film commence. Quelques plans bancals, d'autres pas trop mal. Un Bradley Cooper bipolaire qui a du mal à se gérer, de très bonnes scènes de dialogues. Ce que j'ai apprécié c'est l'impression que la caméra est vraiment là pour s'immiscer dans la vie de cet homme, que les acteurs sont très libres et que la caméra est juste là pour témoigner de ce qui se passe dans la vie de ce genre de personnes.
Pour ça j'ai trouvé les scènes avec De Niro, sa femme et ses fils, notamment les conversations sur le foot très bien réalisées. Tout le monde parle en même temps, ça se coupe la parole etc, comme dans la vraie vie en fait. Ce qui peut parfois sembler un peu foutoir reflète très justement les scènes de la vie quotidienne.
Voilà donc un aspect qui rapporte pas mal de points parce que ce genre de plan et de scènes un peu longue permettent aux acteurs de montrer plus largement leur talent. Et c'est bien pour ça qu'il n'y avait plutôt pas intérêt à faire une erreur de casting. De Niro, pas de problème, c'est une valeur sure.
Cooper…ouais ça va à peu près.
Et arrive enfin le personnage de Tiffanny joué par Jennifer Lawrence. Cette jeune actrice de 23 ans qui vient de rafler deux supers prix. Alors je la scrute, je ne lui fais pas de cadeau, ne lui pardonnerait pas la moindre erreur. C'est dur d'endosser une telle responsabilité. Elle a intérêt de le mériter son oscar !
Déjà, j'aime son personnage, il est attachant. Elle est exécrable les premières minutes de son apparition et pourtant touchante à la fois. Elle vient de perdre son mari, toute jeune qu'elle est. Dévastée et sans repères alors que Bradley, lui, a perdu sa femme qui est parti avec un autre (vous voyez ? dis comme ça sur le papier, c'est chiant comme scénar' !), mais la caméra traine, reste sur les visages, sur les attitudes, sur les yeux plein d'assurance qui cachent une vraie détresse.
Elle est touchante, elle semble libre (et des acteurs libres, y a rien de plus beau), alors oui au fil des minutes j'efface de mon esprit l'adolescente qui a eu le malheur de jouer dans le très mauvais Hunger Games et je découvre une actrice. Une vraie actrice, qui a un joli regard, qui hurle sur Bradley, lui balance une gifle, l'oblige à se dépasser. Elle a du caractère la petite.
La première heure du film est belle, je ne peux le nier, j'en oublierai presque le fait que c'est une comédie romantique. Quelques répliques me font sourire.
Et puis voilà, j'ai juste le temps d'oublier ce détail pour que ça revienne en pleine figure pendant la conversation sur les paris Foot/gala de danse.
Le film bascule de l'autre côté à ce moment là. Vous aviez oublié que c'était une comédie romantique ? Vous inquiétez pas ce n'était que passager !
Deuxième moitié moins savoureuse que la première c'est certain, tout devient très clair, les visages deviennent un peu plus blasés. Sauf Jennifer Lawrence qui reste campé dans son très joli rôle de jeune femme sous le charme. Alors un Golden Globe et un Oscar, oui, maintenant je comprends mieux. Elle en a effacé Bradley Cooper de mon champ de vision.
Mais la force de cette actrice ne se fait pas toute seule, on la sent portée par la réplique qu'elle donne à Cooper, sans lui ça n'aurait sans doute pas été pareille, elle qui était tellement fade dans Hunger Games. Et David O. Russel aussi a fait un bon boulot pour diriger ses acteurs, malgré quelques maladresses de plans de temps à autres, on sent la volonté de faire du nouveau et une réelle envie de faire grandir ses acteurs.
Pas de surprise bien sur, la fin est attendue, comme toutes les comédies romantiques américaines. C'est en ça que c'est dommage d'ailleurs.
J'ajoute un point de plus pour le "Fell in love with a girl" des White Stripes pendant la scène de danse.