Voilà bientôt six mois que Bad’, avec un engouement peu commun, me conseillait de voir ce film. Depuis, Happy End avait suscité en moi une très grande attente et je n’osais jamais vraiment lancer le film de peur d’en sortir déçu. Mais bon s’il y a bien un sentiment que ce film ne peut procurer, c’est en effet la déception.
Je me suis plongé dans ce film en n’ayant absolument aucune idée de ce dont il pouvait parler et c’est avec rire et étonnement que j’ai découvert son concept.
Une tête. Juste une tête qui semble nous faire un clin d’œil, comme si, cette tête, savait que ce que nous allions regarder était fabuleux. C’est de cette manière que débute le film.
Le concept est en effet totalement inattendu : toute l’histoire est à l’envers. Ici, la mort signifie la naissance tandis que la naissance signifie la mort. Mais plus que le concept de début et de fin, tout ce qui nous voyons est alors transformé par la vision du narrateur, la prison devenant alors un pensionnant et le travail forcé représentant une occupation plaisante. C’est à travers une histoire filmée à l’envers que le narrateur nous conte une seconde histoire qui réinvite la vie du personnage.
Le film dans son ensemble devient alors un bijou d’absurdité. Des dialogues pourtant communs prennent alors un nouveau sens et le tout devenant alors un ensemble de répliques drôles avec un humour noir bien présent.
Mais plus que de par son histoire et de ses dialogues, certaines scènes relèvent même d’un certain génie tellement le rendu visuel est appréciable à regarder. Je pense notamment à la scène où les plumes d’une couette volent et virevoltent dans une chambre avant de se ranger à leur place initiale. En effet, ce film réussit à transformer une scène où un personnage peine à se rhabiller en une belle scène de danse. Ce film est finalement un enchaînement de scènes ingénieuses et déroutantes nous amenant à rire ou bien à n’en rester que bouche bée.
Happy End est en définitive, un film qu’il faut avoir vu au moins une fois. Drôle et absurde, on savoure cette heure de cinéma qui finit par la naissance, et quelle heureuse fin que de naître.