Non seulement un classique du cinéma japonais mais aussi un immense film de l'Histoire générale du cinéma que ce Harakiri de Masaki Kobayashi. Pour comparaison, on est clairement plus proche des tragédies de tradition nippone comme celles réalisées par Kenji Mizoguchi que du Chambara à la façon d'Akira Kurosawa sauf peut-être dans la dernière demi-heure ou il y a plus d'action avec notamment le combat désespéré du héros Tsugumo. Narrativement c'est riche avec les flash-backs qui éclairent peu à peu le fond de cette intrigue se jouant autour du rituel du Seppuku (Harakiri), on découvre tout du long des 2h10 les raisons du suicide. La réalisation faite de lents mouvements latéraux à mi-hauteur, Kobayashi alterne d'ailleurs les hauteurs dans ses positionnements de caméra, profondeurs de champ même dans les intérieurs et création d'une ambiance typique grâce à la musique.