Le film Harakiri, réalisé par Masaki Kobayashi en 1962, est un véritable chef-d'œuvre du cinéma japonais. L'histoire se déroule en 1630, durant la période Edo au Japon, où les samouraïs sont au service des seigneurs féodaux et où l'honneur est une valeur primordiale.
Le film s'ouvre sur la scène d'un samouraï ronin (sans maître) nommé Tsugumo Hanshiro, qui arrive dans le clan Iyi et demande à se faire hara-kiri (suicide rituel) dans leur jardin. Il est reçu par les dirigeants du clan, qui essayent de le décourager de son projet en lui racontant l'histoire de Motome Chijiiwa, un autre samouraï ronin qui avait demandé à se faire hara-kiri dans leur jardin quelques semaines auparavant. Ils lui montrent également l'état pitoyable de leur matériel, ce qui les empêcherait de le tuer correctement. Mais Tsugumo est déterminé à aller jusqu'au bout et à percer les secrets du clan Iyi.
Le film est une critique sociale de la société féodale japonaise et de son obsession pour l'honneur et la tradition. Il soulève des questions sur l'identité, la loyauté et la violence. La performance de Tatsuya Nakadai dans le rôle de Tsugumo est tout simplement époustouflante. Sa performance captive le spectateur et le transporte dans le monde du samouraï, où l'honneur est la seule chose qui compte.
La réalisation de Kobayashi est également à couper le souffle. Les plans sont soigneusement composés, la photographie est superbe et la musique de Tôru Takemitsu est hypnotique. Le film est un exemple parfait de la maîtrise de l'art cinématographique.
En conclusion, Harakiri est un chef-d'œuvre inoubliable et une expérience cinématographique unique. Les performances des acteurs, la réalisation exceptionnelle et la profondeur de l'histoire en font un film qui ne peut être oublié.