Quand la carne inaccessible de la pulpeuse Laura (Brook Shields, impeccablement rasée entre les sourcils) finit par donner à l'obsessionnel éconduit le goût du carnage...
Le générique d'ouverture était un avertissement, une menace : rien de bon ne peut suivre une chiasse saxophonique (pléonasme) ; rien ; jamais.
Ainsi, pendant 40mn, Laura subit de la part de son collègue de bureau un permanent rentre-dedans d'une pénibilité rarement vécue par un cinéphile : la moue boudeuse et le jeu de sourcils --- encore eux --- qui servent de talent à la pauvre Mélanie Laurent sont plus supportables que le regard halluciné de Richard et la niaiserie arrogante de sa victime (qui prétend ne pas vouloir en être une).
Et quand l'oiseau se fait enfin chasser du burlingue, ça recommence...
I'd rather kill people than animals. It's not sporting to kill animals.
Rien (ou si peu) ne fonctionne dans ce téléfilm : passivité de Laura, passivité de la DRH, culot du harceleur, inertie du vendeur d'armes, réaction des employés pendant l'attaque, incompétence des flics.
Seule l'incrédulité et l'impatience triomphent au fil des minutes.
C'est d'autant plus navrant que Stalking Laura (tiré de faits réels) est censé dénoncer le harcèlement sexuel sur le lieu de travail...
La jaquette du DVD de l'époque avertit que cette œuvre exceptionnelle est déconseillée / interdite aux mineurs de moins de 15 ans. Aujourd'hui, les frapadingues du wokisme sont bien capables de la projeter à l'école primaire pour montrer à quel point Le-Monsieur-Tout-Blanc-il-est-Méchant