The harder they come - Jimmy Cliff
Pour ce qui semble être son second long métrage, Seong-hoon Kim tente de nous proposer un polar coréen - genre qui fait les beaux jours du cinéma de ce pays - où il distille quelques éléments de cet humour coréen atypique.
Sur papier, le projet semble alléchant : course contre-la-montre d'un détective de la crim' coréenne qui en se rendant aux funérailles de sa mère heurte un malheureux en pleine nuit et décide de cacher son forfait en fourrant le cadavre dans le cercueil de sa mère et qui le lendemain se retrouve aux prises avec un maître chanteur. On assiste pendant deux heures à la descente aux enfers de ce flic ripou, supposément badass et forcé de composer avec un antagoniste patibulaire.
Et la mayonnaise ne prend pas. Parce que le film étire son intrigue bien inutilement et brosse les portraits de personnages bien peu charismatiques. Entre l'antagoniste qui frise le cartoonesque avec un acteur en roue libre, le commissaire Ko Gun-su aussi timoré que pusillanime pas très convaincant en ripou et le reste du casting finalement assez peu présent, Hard Day ne satisfait pas l'habitué du polar noir coréen.
À son actif, on peut dire de Hard Day que son humour noir frôlant l'absurde par moment fait souvent mouche et que sa réalisation est chiadé, propre.
Mais on déplore un métrage manquant d'un traitement plus viscéral, d'une touche plus personnelle, surtout lorsque le film reprend le poncif du cinéma coréen, à savoir la corruption de la police et le personnage du flic à la dérive.