Dur à regarder (jusqu'au bout...)

Film avec des mercenaires, avec Luc Merenda (un de ses rôles mémorables : "L'accusé" de Sergio Martino) dans le rôle principal. On trouve aussi Donald O'Brien (qu'on peut voir dans des westerns spaghettis tels que "Keoma" de Enzo G. Castellari). Ces acteurs sont corrects, mais il ne s'agit pas là d'un de leurs meilleurs films. L'ensemble manque d'action, et même la partie entraînement dans le camp militaire ressemble à une pâle copie de celle des "Douze Salopards" de Robert Aldrich. La photographie est trop terne et les couleurs sont tristes, dans l'ensemble, alors que le réalisateur Joe D'Amato est un chef-op, à la base, et un très bon. On se demande ce qu'il a foutu ici! Il semble bien plus à l'aise avec les atmosphères érotico-gore comme, au hasard, "Emanuelle en Amérique" ou "Blue Holocaust". D'ailleurs ici, très peu voire pas de scène sanglante. Une séquence bien trash, cependant, avec un tonneau rempli d'excréments… C'est une sorte de rupture de ton, à la limite. Niveau intrigue, on s'ennuie assez ferme, peu de choses m'ont donné envie de suivre ces personnages. Seul un twist final, assez inattendu pour moi, m'a semblé intéressant, mais pas suffisant pour racheter l'ensemble des défauts du film. Je suis assez déçu de ce film, je m'attendais à mieux, étant aficionado de ce cinéaste (Aristide Massaccesi, de son vrai nom). Je l'ai vu pour ma part en italien, mais je sais qu'une VHS en VF existe (sous le label VIP) sous le titre "Hard to Kill". Ce film ferait peut-être un bon nanar, mais il faudrait pour cela l'avoir vu en français. Il existe aussi un DVD en anglais sans sous-titres, déjà ancien lui aussi, sorti aux USA.

JJC
5
Écrit par

Créée

le 14 juin 2024

Critique lue 13 fois

2 j'aime

JJC

Écrit par

Critique lue 13 fois

2

Du même critique

Gridlock'd
JJC
10

Administrator est de retour!

Vondie Curtis-Hall, acteur de seconde zone à Hollywood et réalisateur d'épisodes de séries à ses heures, nous a livré en 1997 son premier long-métrage. Peut-être la seule œuvre réellement franche et...

Par

le 17 juin 2011

14 j'aime

2

Païsa
JJC
10

Critique de Païsa par JJC

Roberto Rossellini, figure-phare du néoréalisme italien, a mis sur pied une trilogie désormais culte sur la Seconde Guerre mondiale. Paisà en est le deuxième volet, entre Rome, ville ouverte (1945)...

Par

le 14 juil. 2013

13 j'aime

Trouble Every Day
JJC
9

Critique de Trouble Every Day par JJC

En France, Claire Denis est une des rares réalisatrices capables de faire des films qui soient subversifs à la fois sur le fond et sur la forme, ce qui n'est pas donné à tout le monde (voir à ce...

Par

le 20 nov. 2011

12 j'aime

5