Allez, dans ma grande générosité j'aurais même pu accorder une deuxième étoile à ce « Hardball » doté de quelques gentilles répliques, d'une poignée de scènes sympathiques et d'une Diane Lane toujours aussi charmante. Mais bon... Difficile de nier que le résultat est dans le meilleur des cas anecdotique, énième leçon de vie à base de sport par lequel passe évidemment la rédemption (c'est bien connu) et la sagesse.
Tous les clichés sont présents, et on ne fait rapidement plus attention au nombre incalculable de ficelles et de facilités que le récit empreinte pour aller jusqu'au bout de sa démonstration, le talent plutôt limité de Brian Robbins derrière la caméra ne compensant pas franchement ces insurmontables carences... Alors oui, on a déjà vu bien plus désagréable, et il n'est pas totalement interdit d'avoir une certaine empathie pour ces pauvres gamins sans repères, mais le trait est tellement appuyé et caricatural que même le label « histoire vraie » finit par en prendre un coup, d'autant que Keanu Reeves livre une prestation plutôt moyenne. Pas une cata totale donc, mais un produit édifiant et lourdaud très dispensable.