Une jolie surprise, qui fait rire autant qu'elle émeut, l'histoire n'étant pas seulement limitée au base-ball mais bien à l'amitié entre les gens différents de par leur âge, leur "couleur" ou leur milieu social... Un film qui fait du bien, sauf la fin qui vous fera certainement verser la larme, mais reste très logique, tragique, inattendue et in extremis porteuse d'espoir ! Le scénario est parfait, car il est l'adaptation d'un livre ingénieusement écrit, ce qui est rare dans les "petits" films sur le sport : on aurait pu tomber dans un remake de Rasta Rockett (comme il en pleut depuis la sortie des quatre jamaïcains sur les pistes du succès - mérité !), mais il n'en est rien et le film se démarque. Le principal défaut : le film a assez mal vieilli et, au visuel, on le pensait davantage sorti dans les années 90 (début). Côté distribution, Keanu Reeves est impeccable dans ce rôle d'entraîneur par dépit d'une bande de jeunes défavorisés qui jouent au base-ball et convoitent le championnat sans la moindre chance du fait de leur condition sociale... La fin est une belle claque aux préjugés et on est ravis (même pour de faux) pour ces enfants qu'on apprend à connaître derrière leur carapace de nervosité, dissimulant des situations impensables à cet âge... Le coach "blanc" (si l'on peut s'exprimer ainsi) qui passe du bon temps avec ces enfants "noirs" au langage fleuri, nous promet des instants formidables. D'après le grand panel d'émotions éprouvées en regardant Hardball, le match est bien gagné !