Je ne connaissais pas grand-chose de la carrière comme de la vie d'Hardy Krüger, ce documentaire était donc l'occasion de combler quelques-unes de ces lacunes. « Un taxi pour Tobrouk », « Le Vol du Phénix » et un troisième rôle dans l'immense « Barry Lyndon »... Voici les seules occasions où j'ai eu l'occasion de croiser la route du beau blond. Autant dire que sans être exceptionnelles ni marquantes, ces 52 minutes m'ont au moins permis d'en savoir plus sur le bonhomme, dont le côté à la fois mystérieux et omniprésent a beaucoup inspiré la presse allemande à sa « grande époque ».
Acteur plutôt doué apparu dans quelques films importants, clairement ému par certains rôles tenus, Krüger, profondément marqué par la guerre, était également un citoyen capable de s'engager, notamment politiquement, s'imaginant un talent d'écrivain dont il était visiblement dépourvu, trouvant finalement une seconde jeunesse à travers une série documentaire où celui-ci traversait le monde en hélicoptère (Antoine de Maximy n'a qu'à bien se tenir).
Très hagiographique dans sa forme, avec intervention du protagoniste « himself » et de quelques proches, le résultat s'oublie (malheureusement!) assez vite, même s'il est toujours agréable d'en savoir un peu plus qu'avant de s'installer devant la télévision, me confirmant au passage qu'il faudrait vraiment que je voie certains titres (« Les Dimanches de Ville-d'Avray », « Le Franciscain de Bourges », « Hatari ! ») avec le beau Hardy.