Résumé : Un enfant atteint de leucémie est miraculeusement guéri par un étranger aux pouvoirs extraordinaires. Le père, un homme politique puissant, entre en conflit avec le magicien malgré la guérison de son fils, sous la pression de ses supérieurs qui veulent éliminer l'étranger.
Histoire : "Harlequin" est un film australien intrigant des années 80, réalisé avec un budget de 900k$. Il devient rentable dès la première séance en Europe. Le plan marketing laisse entendre que l'action se déroule en Amérique, mais le film a en réalité été tourné en Australie, dans la demeure d'un milliardaire, allant même jusqu'à utiliser le son des sonneries téléphoniques américaines. Ce film est réalisé sans trucage, même lors de la scène de la falaise où un filin retient l'enfant et le tournage dure 36 jours. Le concept du film repose sur la figure de Raspoutine, un moine guérisseur du fils d'un tsar au début du XXe siècle. Le titre, "Harlequin", vient d'Italie, faisant référence au célèbre personnage de la comédie théâtrale. Le film reçoit plusieurs récompenses : le prix du meilleur suspense aux USA, le prix du jury, de la critique et de l'interprétation au festival fantastique de Paris, ainsi que le prix spécial du jury, du scénario et des images en Espagne. Cependant, il est censuré en Angleterre, interdit aux moins de 16 ans en Allemagne, mais reste tout public en France et en Amérique.
Équipe : Le réalisateur Simon Wincer, connu pour les séries TV comme Les aventures du jeune Indiana Jones et les films D.A.R.Y.L., Harley Davidson et l'homme aux santiags, et Crocodile Dundee 3. Le scénariste Everett de Roche, célèbre pour Razorback et Link. La musique de Brian May, compositeur des deux premiers Mad Max. Côté casting, David Hemmings (Blow-Up, Barbarella, Les frissons de l'angoisse, Gladiator) et Robert Powell (Jésus de Nazareth, Tommy, Azylum).
Avis : Ce film culte du cinéma australien est à la fois intelligent et captivant, bien qu'il puisse sembler fragile avec ses effets spéciaux d'une autre époque. À l'époque, le manque d'explications était courant dans les films fantastiques psychologiques. Ce film, au-delà du réel, surprend par les performances exceptionnelles des acteurs et l'intensité de son suspense, ponctué de rebondissements inattendus.
Critique : Le générique de "Harlequin" apparaît sur des images anciennes présentant la disparition mystérieuse d'un plongeur, lançant l'intrigue d'une riche famille avec un rythme dynamique. Le film culte du cinéma australien des années 80, réalisé avec un budget modeste, se distingue par son intelligence et son intrigue captivante. La réalisation, bien que parfois fragile avec des effets spéciaux de l'époque, parvient à maintenir une atmosphère mystérieuse et envoûtante. Le style de vieux thriller s'alterne avec des séances de magie surprenantes, avançant dans des images déconcertantes. Le film apparaît ainsi comme appartenant à une autre époque, ce qui ajoute à son charme rétro. Les performances exceptionnelles de Robert Powell et David Hemmings apportent une profondeur remarquable aux personnages. Le personnage principal, une sorte de sorcier, intrigue et captive par ses pouvoirs mystérieux.
Le scénario, inspiré de la figure de Raspoutine, explore avec finesse les thèmes du pouvoir, de la guérison et des manipulations politiques, offrant des rebondissements inattendus qui surprennent le spectateur. Les éléments progressent dans la profondeur d'une guérison, enveloppant le symbolisme par des interprétations performantes, et les aspects politiques explosent en redistribuant les enjeux dans la sombre affaire. La tension monte pour ce thriller teinté de mysticisme et de suspense, ponctué de scènes intenses. Le triangle amoureux et ses conséquences sur le sénateur ajoutent une couche de complexité émotionnelle. La rivalité et la jalousie exacerbent les tensions, poussant le sénateur à des décisions désespérées qui marquent un tournant dans l'intrigue.
La guérison inattendue déclenche l'ouverture d'un dossier qui condamne le personnage principal, menant à une série de révélations et de manipulations politiques et d'espionnage. Bien que parfois prévisible, l'atmosphère transforme la tragédie en un récit classique qui rebondit dans le temps avec le retour du magicien. Les révélations se concluent sur une dernière parade impressionnante. Enfin, "Harlequin" se distingue par son approche audacieuse et son traitement psychologique du genre fantastique. Mystique, métaphysique et angoissant, le film reste captivant et brillamment étrange. Sa reconnaissance internationale témoigne de l'impact durable de ce film sur le public et les critiques. "Harlequin" est une œuvre incontournable pour les spectateurs de cinéma fantastique et psychologique.
> https://youtu.be/QUy2iNiDiNU?si=zKCdtE8iWUHX4F1f