Résumé : Un jeune homme confronté à un chasseur de primes partage son histoire. Une jeune fille est torturée par une force invisible, et une spécialiste du paranormal, désemparée, rencontre Simon, qui attire les phénomènes surnaturels. Simon ouvre un passage pour que les morts racontent leurs histoires, que la spécialiste consigne dans des romans.
Histoire : Adapté du livre de Clive Barker, également producteur, et présenté lors de festivals, "Livre de Sang" n'a réussi à sortir en salles qu'en Angleterre. Ce film revient aux origines des travaux de Barker en adaptant son premier livre, explorant la vie après la mort. Il combine la première histoire de "Livre de Sang" et "Jérusalem Street", les auteurs décidant de relier les deux récits sur les plaisirs interdits. Un moulage corporel en cire est utilisé pour mettre les inscriptions sur le personnage, et la scène finale inclut plus de 1000 figurants. Le film capture l'œuvre de Barker, riche en métamorphoses horrifiques et en visions fantomatiques. Tourné à Édimbourg, célèbre pour son architecture gothique et sa réputation de ville hantée, le film est interdit aux moins de 16 ans en Europe, aux moins de 18 ans en Amérique, aux moins de 12 ans en France, et aux moins de 18 ans pour sa sortie en salles en Angleterre.
Équipe : Dans le cadre de sa recherche de comédiens, DiBlasi, le producteur associé de Clive Barker, se tourne vers Jonas Armstrong, un acteur de séries populaires en Angleterre, Sophie Ward, connue pour le vidéoclip Avalon de Roxy Music, et Paul Blair. La réalisation est de John Harrison, connu comme scénariste du Disney Dinosaure, mais aussi pour Dune version 2000. La musique est de Guy Farley, connu pour Cashback, et les effets sont de Mike Kelt, connu pour Captain America.
Avis : Un film sur les fantômes avec une enquête paranormale qui explore une large gamme d'émotions. Les messages de l'auteur nourrissent l'horreur en proposant un cadre réaliste pour une réflexion introspective, avec des idées originales qui en suggèrent encore davantage. Les deux personnages fascinants révèlent des situations tout au long de leur vie, ravivant le genre des esprits 20 ans après la création du premier Hellraiser.
Critique : Le logo Pégase déclenche une narration dans le court générique, en laissant apparaître l'image d'une atmosphère glauque qui découvre Simon, un personnage paumé. Les dialogues sont facilités par l'empreinte de l'auteur, avec un détour par un imaginaire malsain et de belles images digitales. Le film commence par la fin, où Simon se trouve déjà pris dans les événements surnaturels. On revient ensuite dans le passé pour découvrir que l'enseignante avait besoin de Simon au début de l'histoire pour enquêter sur une maison prétendument hantée. Ce qui commence comme une simple arnaque se transforme rapidement en cauchemar. L'univers paranormal de l'intrigue est omniprésent et exerce une influence constante sur les personnages et leur perception de la réalité.
Les dialogues audacieux sur les stratagèmes des faits surnaturels suscitent de l'intérêt dans une enfilade rapide. L'enquête avance sur la route des émotions en raison de la confusion qui règne dans la perception des événements. Simon développe une relation complexe avec l'enseignante, ajoutant une dimension émotionnelle et révélant des manipulations inattendues. Le film est cependant assez platonique et manque d'action, misant davantage sur l'atmosphère et la tension psychologique. Les enjeux se recentrent sur les premiers signes de l'enquête, qui se repose sur des faits sans lien avec la réalité. Il semble que tout soit enfermé dans une ambiance vulgaire qui suggère les événements. Le récit se noie dans cette relation machiavélique en dévoilant le chemin de la violence.
L'intensité des spectres augmente en perdant le sens de la structure du récit, bien que la cohérence soit maintenue. L'enquête ne donne aucun résultat, avec un huis clos impliquant les trois acteurs, plongeant le spectateur dans un dédale complexe à l'inexplicable froideur. On découvre que ces apparitions et esprits sont en réalité le fruit d'exercices d'illusionnistes, mais le final inattendu ajoute vraiment un plus au film et surprend le spectateur. "Livre de Sang" est un ajout solide à l'univers de Clive Barker, offrant une expérience d'horreur surnaturelle qui reste fidèle à son auteur. Même avec un budget limité, les trois actes brillants et les acteurs parviennent à maintenir cette histoire originale de fantômes à une place remarquable dans la littérature du cinéma.
Budget : 6m$ - Recettes en Salles : env. 1m$.
> https://youtu.be/SPDJn1z2Vg0