Outch ! Que c'est mauvais.

Carlos Saldanha (L’Âge de Glace, Rio) nous présente cette comédie d’aventures familiale, combinant animation et prises de vues réelles. Harold et le crayon magique marque la première adaptation cinématographique du classique de Crockett Johnson, avec un Harold téméraire vivant dans un livre et capable de donner vie à tout ce qu’il imagine grâce à son crayon violet. Pour partir à la rencontre de son créateur, il dessine une porte le menant vers le monde réel.

Visuellement, les séquences animées d’ouverture et de clôture apportent un charme indéniable et auraient mérité d’être davantage exploitées tout au long du film. Cependant, tous les autres éléments du film peinent à maintenir la qualité de ce premier aperçu. L’histoire, malgré son potentiel, suit une trame largement explorée par d’autres films familiaux, rendant l'intrigue prévisible. Les personnages manquent d’originalité, et les dialogues restent simples, adaptés avant tout pour les plus jeunes. L’intrigue, légère et facile à suivre, enchaîne des événements sans surprise majeure. Le film privilégie une approche accessible et directe, avec un esprit familial sans prétention.

Le jeu singé ridicule de Zachary Levi et de Tanya Reynolds nous donne simplement envie de nous enfuir.

Malheureusement, Carlos Saldanha livre ici une œuvre qui peine à se hisser à la hauteur de ses succès passés pour le regretté studio Blue Sky. Bien qu'il s'agisse d'un divertissement accessible pour les plus jeunes, qui sauront se laisser guider sans trop d'exigence, le film prend un chemin simpliste, offrant une aventure qui manque de profondeur et d’audace. Pour les adultes, en revanche, ce voyage risque de se transformer en une véritable leçon de patience, tant l’absence de surprise et l'approche paresseuse du scénario peinent à captiver.