Harold est un jeune cadre supérieur dans une grande banque. Son colocataire et pote Kumar vient de finir sa prépa de médecine, et doit choisir son école. A la fin d'une journée comme les autres, ils se retrouvent devant le canapé, à glander devant la TV, se demandant qu'est-ce qu'ils vont pourvoir manger quand une pub pour les restaurants White Castle est diffusée, et soudain, c'est la révélation. Voilà leur dîner parfait! C'est alors que les deux jeunes adultes se lancent dans une quête mouvementée des hamburgers White Castle à travers l'Etat du New Jersey.
En voilà un petit film, qu'il est sympathique! Ce synopsis totalement creux est le pretexte pour toutes sortes de péripéties toutes plus folles les unes que les autres. Car, il ne s'agit pas seulement de burgers, mais également d'une course à la recherche d'un peu de substance illicite pour agrémenter la soirée, et les 2 compères enchainent les aventures rocambolesques pour parvenir à leurs fins. Ca ressemble à un bête teen movie, mais cette comédie légère distille également en filigrane une grande critique de la société américaine et sur l'intégration des minorités ethniques, car la particularité est que le sidekicks est ici composé non pas d'un américain bien caucasien, d'un noir ou bien d'un latinos (qui sont assez présent dans les films) mais d'un Asiatique et d'un Indien. Et c'est la force du film car, elle permet de s'interroger sur l'identité de ses jeunes, partagés entre la culture de leur parents et celle de l'Amérique. Le film se permet même de dénoncer par l'humour, le racisme qui opprime chaque jour les noirs américains, sans pour autant donner une image engagée du métrage. Et malgré un propos qui semble plus profond qu'il n'y parait, Harold & Kumar est dans la droite lignée des teen movies modernes à savoir des situations de plus en plus délirantes (un petit clin d'oeil à la saison 2 de 24 et de l'épisode du Cougar), avec en prime un Neil Patrick Harris (le fameux Docteur Doogie) dans son propre rôle et qui ancre parfaitement le film dans notre vision de la jeunesse américaine à travers ses séries et films. Quand en plus, quelques références aux oeuvres de John Hugues, aka le roi du Teen Movie des années 80s parsèment le métrage, on n'en prend que plus de plaisir. Donc je ne saurais que vous conseiller d'essayer de voir ce Harold & Kumar Go To White Castle, pour passer un bon moment sans se prendre la tête.