Elie, Andie et Brody en Yougoslavie
Tiraillé entre un amour inconditionnel pour Andie MacDowell et une indifférence teintée d'étonnement pour Adrien Brody, j'ai agréablement navigué sur le flot faussement languide de Harrison's flowers.
J'avoue également avoir changé d'avis à plusieurs reprises sur l'issue possible de cette invraisemblable quête, chose suffisamment rare pour être relevée.
Émouvant, à plus d'un titre, le film se compose selon moi de deux parties bien distinctes, et de qualité assez inégale.
D'une part un volet psychologique assez important, où entre un travail de deuil relativement désespéré (y croyait-elle elle-même) et une esquisse de résignation, le personnage d'Andie MacDowell va livrer à la fois ce qui est à mon sens l'aspect le plus intéressant et paradoxalement le moins impressionnant du film.
D'autre part une narration plus orientée "action", qui peine un peu à convaincre, en cela qu'elle est plombée par un rythme saccadé, haletant mais en même temps manquant cruellement de moments de répit.
Tant et si bien que, d'une "crispation" constante concernant le devenir des protagonistes, d'un état de nervosité permanente, on bascule plutôt vers... disons pas de l'indifférence, mais on relativise beaucoup quoi qu'il en soit et, en tout cas à titre personnel, je n'étais plus aussi réceptif lors de la conclusion du film, dont je ne dirai évidemment rien.
J'avais déjà entendu parler de Harrison's Flowers avant que ma panda préférée ne l'intègre à sa liste, et suis donc étonné de trouver si peu d'avis sur SensCritique.
Une bien jolie découverte en tout cas.