Parmi les huit opus, c'est l'Ordre du Phénix que j'apprécie le moins. Je ne peux pas non plus le critiquer de manière agressive en tant que Potterhead, mais ce film me laisse toujours un sentiment étrange. Peut-être est-ce dû au mélange de personnages plus insupportables que d'ordinaire :
- Harry au summum de son ingratitude et de son égocentrisme : Vous m'avez été bien utile mais je peux tout faire tout seul . Non, tu ne t'en ai jamais sorti seul, Harry.
- Ombrage, mais là je ne vous apprend rien quant à sa pénibilité. Heureusement que ce crapaud rose aux mugissements de fillette n'apparaît que dans ce tome.
Bellatrix quant à elle aurait mieux fait de se faire bécoter par un détraqueur pour le bien de tous. ET EN PLUS ELLE TUE
SIRIUS !
Et ce Fudge qui comprend rien à rien, jamais vu un type aussi arriviste !
Dans ce cinquième film, Harry retourne à Poudlard après avoir failli se faire gober son âme, se faire renvoyer de l'école et apprendre qu'une société œuvrait contre Voldemort...sans lui. Le ministère et le ministre en personne refuse de croire au retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Non et s'infiltre au sein de Poudlard par le biais d'Ombrage afin d'éviter que cette affirmation ne se propage. Harry n'est vraiment pas au top de sa forme, beaucoup le prenne pour un fou à lier, Dumbledore l'évite et il se sent incompris. Cependant, il doit faire en sorte d'organiser la rébellion contre Vous-Savez-Qui !
Après le quatrième opus, l'Ordre du Phénix confirme l'assombrissement de la saga comme le suggère très bien l'affiche du film. Harry s'engage ici dans un double combat : Prouver que le Seigneur des Ténèbres est bel et bien de retour et apprendre par ses propres moyens la défense contre les force du mal à ses amis. Les deux ne sont pas gagné d'avance d'autant que le lien entre son esprit et Voldemort est de plus en plus étroit et qu'il devient peu à peu un danger pour lui-même et pour les autres.
L'ambiance retranscrit donc bien les événements et pour ne pas en faire un film lourd, David Yates y a rajouté quelques éléments comiques, notamment les scènes avec Ombrage.
Comme d'habitude, la bande originale est très bien ( Nicholas Hooper, ici ).
Le film n'est donc ici pas à regarder en cherchant constamment la fidélité avec le bouquin. Soyons sérieux, il est impossible de retranscrire parfaitement un livre qui possède moitié autant de page qu'un dictionnaire ( si, si, j'ai vérifié ). Il n'y a ici aucune raison de blâmer le réalisateur, il faudrait plutôt le féliciter pour son courage.
Que rajouter de plus ? Il y a de bons effets spéciaux, une morale à la fin et pour vous, moldus masculins, Emma Watson qui se bonifie de plus en plus.