Newell avait une tâche difficile : 1 an après Cuarón il devait continuer l'excellent travail de ce dernier. Tâche quasi impossible. Alors Newell a choisi de reprendre quelques arguments d'Alfonso. Il a continué avec une ambiance très sombre et mis l'accent sur le côté sorcier et magique de l'univers. Pour autant là où Newell est moins bon, c'est dans l'originalité de la réalisation. On retrouve un style plus classique de réalisation sans véritable identité, ni cachet.
En soi La coupe de feu est peut-être l'un des plus plaisants à regarder. Newell à compenser son classicisme par un tournant quelque peu action (certainement porté par le contenu même du livre). En effet les épreuves apportent leurs lots de défis et de scènes d'actions bien senties. Que ce soit l'épreuve du dragon ou celle sous-marine, ce Harry Potter s'appuie sur des scènes épileptiques et rythmées. La 3ème épreuve dans le labyrinthe est assez bien réalisée, assez pesante et haletante. Enfin, la toute fin amorce la seconde partie de la saga : la confrontation arrive !
Les personnages de manière générale gagne en caractère, on peut le voir notamment avec les tensions entre Ron et Harry notamment.
Ainsi c'est un épisode vraiment bien construit pour ma part, on pourra juste critiquer le temps passer sur le Bal, quasiment vingt à trente minutes qui sont consacrées à cette partie qui au final a pour seul but de représenter le vieillissement des personnages, montrer qu'ils commencent à tomber amoureux et à plaire/vouloir plaire. Ça introduit aussi le futur jeu de séduction entre Hermione et Ron qui nous suivra jusqu'à la fin. Une touche de romantisme dans un monde de sorcier.
Au final, cet opus a quelque chose de différent qui fait de lui un épisode intéressant et très plaisant à suivre. Potter gagne en puissance, il n'est plus ce petit sorcier qui s'en sort à l'arrache. La confrontation prend forme et Newell construit plutôt bien cela. Le concours en lui-même est aussi très plaisant.
La Coupe de Feu est en plus un épisode charnière, les positions sont maintenant très nettes, on passe clairement du côté de la confrontation directe qui prendra encore un peu plus forme dans l'opus suivant. Puis Voldemort prend enfin forme, on l'attendait quand même, voir enfin le sorcier dont on ne devrait pas prononcer le nom.
Au final, un bon opus pour ma part, que j'ai regardé avec un certain plaisir. Rythmé, assez bien construit et très dense. Harry Potter et la coupe de feu réussi le pari de prendre la suite du Prisonnier d'Azkaban sans jamais, pour autant, venir titiller la qualité de l'oeuvre de Cuaròn.