"Ce qui compte, ce n’est pas la naissance, mais ce que l’on devient."

[Marathon Harry Potter au cinéma de Rennes - 4/8 - Manqué]

Cet épisode là, je refuse tout bonnement de m'infliger ça une fois de plus, surtout si c'est au cinéma. Critique basée sur mes souvenirs de ce qui restera pour moi le plus mauvais épisode de la saga.

Ce qui compte, ce n’est pas la naissance, mais ce que l’on devient.

Et bien, si l'on pouvait éviter de devenir un film sombre sans sens bourré à l’écœurement d'histoires d'ados, cela serait préférable.

Le reflet difforme de ce qui fait le succès de la saga

Ce Harry Potter et la Coupe de Feu est pour moi tout ce que je n'aurai jamais voulu voir au cinéma pour l'adaptation du 4e tome du livre écrit par J.K Rowling. Toute l’inventivité de Alfonso Cuarón et l'héritage de Chris Columbus a été balayé pour faire d'Harry Potter et de ces personnages un film adolescent aux problématiques niaises digne d'un Twilight.

Les choix de coupure commencent à apparaître, les livres devenant trop long pour être adaptés de bout en bout sans faire un film de 3 heures. En ressort une introduction trop rapide traitant de la coupe du monde de Quidditch d'une manière sombre et étrange, annonciatrice de la tempête de mauvais choix qui suivront.

Ensuite, c'est effectivement la fête du slip avec une mise en scène des différentes épreuves douteuses, le combat contre le dragon étant moche et bien trop dangereuse pour être organisé dans une école, fusse-t-elle une école de sorciers. Épreuve du lac = Idem. Épreuve du labyrinthe = Idem, en pire, faisant du labyrinthe un élément horrifique de mauvais goût. Et entre chaque épreuve, des histoires d'amours stupides ponctuées de comique pas amusant, et même d'un motherfucking groupe de rock nul transformant les jeunes sorciers en furies aux cheveux longs. Laissez-moi vomir.

On finira par respirer sur la fin, à l'apparition d'un Voldemort au design réellement réussi, effrayant à souhait et (ouf!) provoquant la mort d'un personnage insupportable. 2h15 d'ennui pour un 1/4 d'heure réussi, le bilan est maigre.

Couleurs, caméra et FX à la ramasse

Le film entier appose un grain fort à l'image, tranchant réellement des épisodes précédents plus colorés. Le problème c'est que ça ne suit pas le style du réalisateur, filmant de nouveau de manière peu originale. Les transitions ne sont pas très intéressantes, et les couleurs volontairement contrastées pour la scène du bal (pour la robe d'Hermione) tranchent avec le reste des couleurs de manière affreuse. Je n'aime pas l'image de cet épisode, mais pas du tout.

Quand aux FX, rien n'est bien montré, rien n'est très beau. La découverte des dragons est insipide, les sirènes/tritons trop sombres dans un décor sombre donnent l'impression de cacher la misère. La grandeur de certains décors (arènes, labyrinthe, bains) donne souvent une impression de faux en contraste avec les décors "classiques" de Poudlard. Mention spéciale au "feu qui parle" aka Sirius Black, très très moche.

Je ne le regarde même plus

Un épisode que je n'avais pas aimé enfant, que maintenant je déteste totalement, cet Harry Potter restera un épisode spécial tant je le trouve raté et difforme dans cette saga. C'est le moins magique de tous les épisodes, traduisant mal ma vision du livre d'origine. Mais en dehors de l'adaptation je trouve également le film détestable en tant que tel, avec ses problématiques inutiles. Un premier gâchis dans une saga jusqu'ici réussie.

3/10 et mes salutations au malchanceux professeur Maugrey qui est apparu dans le mauvais épisode de la saga.