Harry Potter et le prince de sang-mêlé est situé très haut dans mon classement fictif des sept tomes de la saga. Pourtant, c’est un film que j’ai du mal à trouver bon. Ce nouveau visionnage sur grand écran aurait-il changé mon avis sur la question ?
L’adaptation peine à démarrer aussi bien que les volets précédents. Une succession de scènes nous fait comprendre les changements sous lesquels l’année d’Harry se placera – un danger proche, découverte de nouvelles têtes- mais le tout ne s’enchaine pas de la meilleure des manières.
La suite est mieux présentée. Dès l’arrivée au Terrier, puis à Poudlard, l’histoire commence sous de meilleures bases. On retrouve ainsi avec joie les scènes de camaraderie comme au Quidditch, bien qu’elles soient peut-être un peu trop longuettes. Le talent comique de Rupert Grint est d’ailleurs, une nouvelle fois, à saluer, alors qu’Emma Watson brille dans un registre un peu plus dramatique. A l’inverse des deux dernières adaptations, les romances abordées ici sont bien plus crédibles. La complicité entre Harry et Ginny, par exemple, ressort assez clairement dans certaines scènes comme celle de Noël au Terrier.
Hélas, Noël au Terrier me rappelle bien plus l’incendie de la maison des Weasley, totalement gratuit et jamais mentionné dans les livres. Je veux bien croire qu’il faille montrer que la situation empire, mais cela se fait au détriment d’une certaine cohérence ; c’est d’autant plus flagrant que lors de l’attaque du terrier – existant aussi dans les livres cette fois- au début du sept, on a une impression de déjà-vu et le choc est bien en deça que si le terrier subissait sa première attaque.
Dans ma critique concernant le troisième volet, je mentionnais l’excellente prestation d’Alan Rickman. Ici, il vole probablement la vedette à d’autres de ses collègues, en incarnant plus que jamais Severus Rogue, à la fois au cœur de l’intrigue et totalement en dehors de l’enjeu principal (paradoxe dû au livre).
Finalement, ce qui pénalise le film, c’est son rythme. Une qualité musicale légèrement en baisse et ce problème de gestion du temps s’ajoutent ainsi aux écarts importants avec l’œuvre d’origine, et provoquent chez moi une petite déception.