Après un sixième segment auquel on reproche un peu d'être mollasson, inégal et infidèle, la suite entreprend un chemin différent dans sa mise en scène, assez similaire dans son ambiance visuelle, tout en apportant de l'épaisseur à l'histoire.
La première partie des Reliques de la Mort est un voyage initiatique, pendant lequel le trio de personnages va se poser moult questions, et même se désolidariser à cause d'un mal de plus en plus oppressant.
Le début du film est terriblement jouissif, d'abord cette fuite d'Harry auprès des siens, prenant conscience de ce qu'engendre ses liens avec Voldemort, puis cette infiltration dans le ministère de la magie menant directement à un éloignement d'Harry, Ron et Hermione, s'enfonçant dans la nature, vulnérables et avec pour seule défense leur amitié et leur courage : ces deux choses seront remis en doute durant un long moment du film, et c'est ce que j'ai fortement apprécié : Harry approche de la vie adulte, des difficultés et des responsabilités... et la vie paisible de Poudlard semble loin derrière lui...
Cet épisode ne m'inspire pas grand chose, et je ne dis pas ça de manière négative, disons qu'il est dans la continuité des adaptations de David Yates. Toujours aussi maîtrisé visuellement, cette 1ère partie ne fait pas trop dans l'humour, ni dans la joyeuseté, on est davantage dans un moment clé de l'histoire et qui a pour seul but de renforcer les tensions entre les compagnons d'Harry et les fanatiques de Voldemort. C'est aussi, et surtout, le moment de voir les masques tombés et de savoir un peu plus dans quel camp certains personnages vont s'aventurer, par simple conviction ou par peur de mourir.
Un épisode qui tient les promesses entamées par le Prince de Sang-mêlé, avec un début très mouvementé et très plaisant, puis des moments de calme et de solitude qui mettent en évidence des personnages de plus en plus torturés, en particulier Harry, tous obsédés par la quête des horcruxes.