Harry Potter gardera toujours ce titre : la première saga à avoir découper son final en 2 parties. Cette méthode visant à faire du business fonctionne si on réfléchit en dollars mais en terme de qualité, elle nuit grandement à la santé (surtout pour les petits d'Harry Potter).
Car, psychologiquement, c'est proposer un film sans fin, automatiquement c'est problématique. Mais c'est aussi découper une oeuvre en deux. Qui aurait donc l'idée de couper un tableau en deux ? Personne....le cinéma l'a fait.
Cette moitié de film étire donc sur 2h20 la première partie de la quête d'Harry Potter s'arrêtant à la prise de la Baguette de Sureau par Voldemort. Yates a bien choisi le moment où couper, on ne peut lui reprocher. il coupe au moment où tout bascule, au moment où Voldemort prend le dessus (où il pense prendre le dessus).
Mais forcément le film traîne en longueur, dans toute sa seconde partie le film tire sur le fil, tire très fort pour atteindre l'injonction des deux heures prévues à Harry Potter depuis le début. Alors on élude longuement la relation du trio, on tire sur la corde sentimentale et amicale. Yates tire tellement qu'il serait même prêt à lâcher le spectateur en route. La quête des Horcruxes commencent doucement mais surement.
A la faveur d'un final éloquent et d'une première partie de film réussie, rythmée et haletante, Les Reliques de la mort s'en sort avec les honneurs. La fuite du trio est plutôt bien imagée et très intéressante. Yates à réussi ce pari.
Mais on l'aura compris, ce découpage aura fait deux bons film. Mais un gros fillm de 2h40 regroupant le tout aurait peut-être donné un final haletant, violent, immersif et très intense (c'était peut-être trop pour Yates). Après, on ne saura jamais...puis ce découpage en deux parties est loin d'être échec. En tout cas, c'est le seul qui aura fait deux films de bonnes factures. Puis cette première partie a pas mal d'argument, toute la première partie du film en forme de fuite en avant du trio est très haletante et très bien réalisée. On ressent toute la solitude, toute la désorientation d'un monde qui vire au chaos, un monde où chacun essaie de se raccrocher à quelque chose. Je trouve vraiment cette première heure (a peu près) très réussie, très belle, quasi poétique.
Cette première heure est un argument qui justifie le découpage, Yates n'aurait pas pu éludé avec tant de précautions la fuite. Pour cela, je trouve que le découpage était, au final, plutôt bien vu.
En route pour Les reliques de la mort - partie II