Ça y est, c’est terminé. Les aventures d’Harry Potter, le plus célèbre sorcier sur terre, prennent fin après 10 années de loyaux services. C’est avec un pincement au cœur que j’écris cette critique. J’ai découvert le premier Harry Potter le jour de sa sortie, et depuis, je n’ai raté aucun épisode. J’ai évolué avec les personnages. Lorsque j’ai découvert le premier épisode, j’avais 8 ans. Maintenant, je découvre la fin de cette aventure au cinéma à l’âge de 18 ans. Harry Potter m’a suivi pendant tant d’années, il est difficile pour moi (et pour beaucoup de fans dans le même cas) de lui dire adieu. C’est comme si je disais au revoir à un vieil ami.
Cet ultime chapitre marque donc la fin de l’enfance, la fin de l’innocence. La première chose que j’ai constaté lors du visionnage de ce film, c’est la vitesse à laquelle on se retrouve à la fin du livre. C’est vraiment déstabilisant. Bien sur, il ne faut pas oublier que les deux parties forment un seul film. Je suis persuadé que si les films sont tous les deux vus d’affilée, on ne ressent pas la même chose. Ensuite, la chose qui m’a le plus étonné, c’est la différence entre le film et le livre. Au début, c’est assez bizarre, car on ne s’attend pas à tant de différences. Il suffit de ne pas penser au livre pour profiter pleinement du film. Je n’ai rien contre les adaptations pas toujours respectées. Je trouve qu’il faut prendre des libertés lorsque l’on réalise une adaptation d’une œuvre déjà existante. Mais certains points restent assez ébranlants. Par exemple, dans le roman, les personnages secondaires sont beaucoup plus nombreux et prennent chacun part à l’action. Je vais prendre le professeur Trelawney comme exemple. Dans le film, on ne la voit que furtivement, en train de couvrir le corps d’un élève, alors que dans le roman, elle balance des boules de divination sur les Mangemorts. Les seuls actes héroïques présents dans le film proviennent d’Harry, Ron et Hermione. Soit le trio principal. Rajoutons à cette liste Neville Londubat, l’élève gaffeur, qui est probablement le personnage ayant bénéficié de la meilleure évolution. En effet, il prend une place beaucoup plus importante dans ce film.
Outre les scènes d’action spectaculaires (mais selon moi pas assez mises en valeur), on a droit à certaines séquences d’une grande émotion. Par exemple, le récit du Prince est superbement mis en scène, et les explications sont bien rendues, de sorte que le spectateur ne se perde pas dans l’intrigue. Ce moment-clé fait partie des meilleures scènes du film. Les scènes de batailles sont spectaculaires, mais comme je l’ai dit un peu avant, elles ne sont pas assez mises en valeur. On voit bien quelques explosions, mais rarement de vrais duels. On se contente juste de nous montrer des corps, sans savoir comment ou par qui ils se sont faits tuer.
Concernant la musique, Alexandre Desplat a su apporter de nouvelles mélodies, tout en gardant celles que l’on connaissait déjà des précédents opus. C’est avec une énorme vague d’émotions qu’on entend le thème principal du film (Hedwig’s Thème) retentir lorsque Harry Potter retourne à Poudlard. Mon dieu, ça m’a fait un choc. Dire que je ne verrais plus jamais de nouveaux Harry Potter au cinéma. Ce rituel est terminé. Je vais être franc, je n’ai pas pleuré lorsque le générique de fin est apparu, mais je me suis retenu. Par contre, quelques larmes ont coulées pendant le film. Il y en a qui peuvent se moquer de moi, je ne suis pas le seul. En effet, Harry Potter aura marqué une génération. Ce huitième et dernier opus clôt magnifiquement la saga, et si vous avez découvert le premier film lorsque vous étiez enfant et que vous découvrez la fin en étant adulte, vous comprendrez ce que je veux dire.
Comme le dirait Severus Rogue dans le sixième épisode : ‘C’est terminé’. Merci à toute l’équipe de nous avoir fait rêver pendant tant d’années, et merci à J.K. Rowling d’avoir crée cette saga littéraire.
Méfaits accomplis.
