Proposer du Hot Dog à un chien.
Si le matériau de base est beau, il faut admettre que l'histoire tient sur un post-it et que le film se force à étirer le tout au maximum. Le fait est que les dialogues sont pour la plupart superflus, le récit, répétitif et beaucoup de scènes dispensables. L'enrobage est d'autant plus flagrant que l'exposition prend à peu près le tiers du film et que l'histoire ne devient intéressante qu'à peu près lorsque le professeur meurt.
La mise en scène, bien qu'académique est tout sauf subtile (Plan quasi aérien de la gare avec le chien et une horloge pour représenter le temps qui passe, gnagnagna). Idem pour le récit (Mettre des bougies dans la salle de bain pour rappeler à son épouse combien on l'aime et par là même gueuler au spectateur "Là ce sont les dernières minutes ou vous allez me voir dans ce film ! Je vais crever ! OK !?"). La photographie, la musique, les flashbacks, les ralentis, tout est formidablement guimauve.
Un autre défaut majeur du film, c'est qu'il est chiant. Vraiment, quel ennui ! Et je me suis pourtant laissé charmer vers la fin, là ou ça fait pleurer les yeux parce que le chien il a perdu son maitre et qu'il ne le réalise pas vraiment et qu'il est prêt à l'attendre jusqu'au bout et que décidément heureusement que c'est un chien qui fait ça parce que si c'était un humain, ce serait sacrément plus bizarre et moins bouleversant. Mais le film à quand même achevé de me convaincre qu'il était mauvais en me renvoyant à la gueule divers flashback et ralentis de mauvais goût.
Et je me questionne aussi sur l'adaptation très américaine du truc ... N'aurait il pas été plus juste de retranscrire le contexte de l'histoire originale (A Osaka dans les années 30 je crois) au lieu d'incruster un personnage Japonais pour faire genre ?