Hatchi par Charles Dubois
Alors ok, Lasse Hallström aime les films faciles pleins de bons sentiments. Son film Hatchi en est rempli et est cousu de fils blancs. Tout y est fait pour que le spectateur pleure, que ce soit dans les flashbacks ridicules, dans la musique larmoyante, etc.
Mais merde quoi, ça y arrive royalement !
Richard Gere est touchant et on le sent intéressé personnellement par ce film qui évoque à certains moments la culture japonaises. Les acteurs sont délicats et réussissent à merveille à interpréter leurs rôles simples.
Et le chien n'en parlons même pas...
Hatchi est le témoin de cette tranche de vie de famille, à l'image de cette scène silencieuse où il assiste au mariage de la fille de Parker. Le portrait est simple, naturel et réussi, et ne sombre jamais dans le niais.
De plus le chien évolue seul, sorte de voyage initiatique animalier, dans un microcosme américain, bon et frais, qui présente des petits personnages secondaires redondants, créant un univers, une atmosphère rassurante et douce au film.
Le pari est réussi ; le chien, sans le faire devenir humain, présente des émotions, et nous fait encore plus pleurer.
Ce con.
Son obstination et sa fidélité est déchirante, face au monde et à ses fatalités, comme la mort.
Même si la fin est longue, répétitive et cherche à tous prix le pathos, ce film est réussi, n'en déplaise aux critiques.
Bon Dieu qu'est ce qu'il est con ce film à nous faire pleurer comme ça...