Où l’on comprend bien que l’enfer, c’est aussi de passer sa vie en sweat-shirt de Siouxie and the Banshees, jouer toujours les mêmes premières notes à la clarinette, et regarder tous les soirs Arabesque.
Un four sans fin
Il y a toujours quelque chose de poignant quand le scénariste tente un truc un peu différent sur un canevas hyper balisé, mais se vautre avec une splendeur ostentatoire. C’est con, on aurait facilement pu marcher avec cette histoire mixant "un jour sans fin" et "les autres" (je ne spoile rien, c’est expliqué quasi-immédiatement). Mais le In Media Res démarre si fort, les effets sont si systématiques, le catalogue des effets-qui-font-peurs si appliqué que non, désolé, aucun frisson. Ou alors d’apathie. On dirait un Conjuring raté, c’est vous dire.
L’enfer est navet de bonnes intentions
Puis bon, devoir endurer le minois perpétuellement effrayé d’une donzelle (de 17 ans, elle) pendant près 90 minutes est une épreuve qui s’est révélée au dessus de mes forces. Avec mon fils (de 16 ans, lui) nous souhaitions bouffer du frisson, on se sera finalement contenté de pouffer d’unisson.
Le seul a écarquiller des yeux en permanence, au fond, c’est le petit dernier qui était toujours éveillé à minuit alors qu’il avait école le lendemain. Mais c’était pas à cause du film (encore heureux, lui c’est 6 ans), non. C’est parce qu’il avait mal à la tête. Du coup, on était dans le même état.