SPOILER SPONGIEUX ET POILANT
Moi j'aime bien quand il y a une petite meta par rapport au spectateur. Voila c'est tout. Bien sur le film fait le pont entre giclée de sang et la sexualite, facile, deja vu. Mais ici c'est l'acte de voyeurisme, directement liée a la vision du spectatuer, qui prend une tournure interessante. En t'associant avec le voyeur (nous viens directement a l'esprit la scene de la penderie), en te donnant un elan quand elle decide de reprendre son destin en main (la voiture, et les dés a l'interieur, la chance tourne!), disons que si t'as ete investie un minimum (et ici c'est purement par l'ambiance et la realisation), le twist est cool. Parceque c'est toi le voyeur, et donc c'est toi le tueur, et ca brouille la relation entre le spectatuer et le tueur et la victime. Ca brouille tres bien le processus d'identification. L'acte de vision est devenue un acte violent. C'etait meme sa nature premiere puisque la voyeuse evolue et finit par devenir violente, elle tut le vilain vil mechant. Et a ce moment la on a la revelation. Elle se revelait a elle meme, sa nature violente, tout en la niant. Mais le spectateur ne peut nier, son acte de voyeurisme est devenue charnelle et intime, un peu a la maniere de ce baiser degoutée et sanglant ....
De meme maniere le reve preface ce moment ou les frontieres s'estompent, il devient realité, il dicte la realite de la voyeuse. Le reve est fiction. Mais de la meme maniere que la voyeuse, nous sommes sous l'emprise de la fiction. Il y a une fissure du quatrieme mur ...
La derniere scene evoque cela parfaitement. La rescapée se trouve de l'autre cote d'une vitre, l'ecran donc, et demande "Elle ne peut pas me voir?". Et ... VLA! Elle la voit. Elle te voit toi, spectateur. A travers l'ecran. Il y a une prise de conscience. C'etait grave efficace.