𝐻𝑎𝑢𝑡𝑒 𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛, réalisé par Alexandre Aja, plonge rapidement le spectateur dans un univers brutal et sans concessions. La première partie du film se distingue par une tension omniprésente et une réalisation soignée. Le grain particulier de l'image ajoute une texture crue qui renforce le caractère trash de l'intrigue, tandis que les effets pratiques, notamment dans les scènes gore, sont bien exécutés. Cécile de France porte le film avec intensité, son jeu captivant maintenant l'intérêt même lorsque le scénario commence à montrer des faiblesses.
Malheureusement, après un début prometteur, 𝐻𝑎𝑢𝑡𝑒 𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 devient répétitif. La tension initiale finit par tourner en rond, et l'intrigue s'étire sans réelle évolution. Le twist final, censé surprendre, s'avère être le point faible du film. Ce retournement de situation casse la cohérence établie jusque-là, ruinant une grande partie de l'empathie et de la peur accumulées. Ce choix scénaristique laisse un goût amer, car il prive le film de la crédibilité et de l'impact émotionnel qu'il avait réussi à instaurer.
Il est toutefois important de souligner l'approche respectueuse du film envers ses personnages féminins. Par exemple, dans une scène intime impliquant Cécile de France, Aja ne cherche pas à objectifier l'actrice, mais plutôt à illustrer l’état psychologique du personnage, une décision sincère et bienvenue. En fin de compte, 𝐻𝑎𝑢𝑡𝑒 𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 maintient une certaine intensité grâce à sa durée concise et à des performances solides, mais il est difficile de ne pas être déçu par un twist final qui s'effondre sur lui-même, annulant en grande partie l'efficacité du film.