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Après le succès du premier film sur Netflix, 𝐸𝑙 𝐻𝑜𝑦𝑜 2 s'impose comme une suite malheureusement décevante. Si le premier opus n'était pas exempt de défauts avec un récit qui tournait en rond et une critique sociale manquant parfois de subtilité; il offrait néanmoins une direction artistique efficace et un concept attrayant. Son ambiance claustrophobe et son esthétique brute parvenaient à captiver malgré ses limites.


Dans cette suite, les mécaniques de l'univers restent inchangées, les prisonniers, chacun pour des raisons diverses, choisissent leur plat préféré et reçoivent un objet personnel pour se réconforter. Chaque mois, ils changent de niveau dans cette prison verticale. Les étages supérieurs sont privilégiés, offrant plus de nourriture, tandis que les niveaux inférieurs souffrent de la faim. De nouveaux éléments viennent cependant compliquer l'équation, les détenus ont instauré un semblant de système équitable. Chacun doit se contenter de son plat, éviter de manger la nourriture des autres, et seuls des échanges négociés sont permis. Cette tentative d’équité révèle rapidement ses propres failles.


Malheureusement, ces ajouts ne parviennent pas à insuffler plus de vie au concept. 𝐸𝑙 𝐻𝑜𝑦𝑜 2 donne l'impression d'être une simple redite qui dilue le discours du premier film. Le récit, trop confus, peine à maintenir l'attention. Les Loyalistes, chargés de faire respecter les règles sous la houlette du cruel Dagin Babi, sont un groupe dont les motivations restent troubles. Les symboles religieux utilisés ne sont que des métaphores superficielles sans réelle profondeur narrative.


L'incohérence du scénario rend difficile la compréhension du propos du film. Veut-il montrer qu'une société équitable peut conduire à des dérives autoritaires ? Est-ce une critique des libertés individuelles ou une réflexion sur la nature humaine profondément égoïste ? Le film ne répond pas à ces questions, ajoutant confusion sur confusion tout au long du métrage.


Ce film est laborieux, et le discours, déjà peu subtil dans le premier opus, est ici encore plus appuyé. Les acteurs ne déméritent pas, mais le récit part dans toutes les directions sans jamais véritablement aboutir. La révolution est évoquée sans être traitée de manière significative, et aucun moment iconique ne vient marquer l'esprit du spectateur. Le côté claustrophobe du premier film a été sacrifié, car les personnages peuvent désormais tous communiquer entre eux. Le discours sur la révolution est traité avec une lourdeur insupportable, rendant difficile de justifier le visionnage de ce film. Et pour finir, cette fin incompréhensible achève de plomber l'ensemble.

dosvel
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le 6 oct. 2024

Critique lue 274 fois

26 j'aime

dosvel

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