Voici un documentaire Arte intéressant sur la NWOBHM.
SI on retrace ici avec une certaine précision l'éclosion d'un style musical majeur de la grande famille Metal, on peut trouver un intérêt supplémentaire dans ce visionnage. En effet, l'on rencontre des artistes de l'époque. Cela enrichit la richesse du reportage par des anecdotes et ainsi que des avis singuliers sur l'histoire du mouvement.
Arrivant à la toute fin des années 70 et au tout début des années 80, la New Wave Of British Heavy Metal s'articule autour de groupes comme Diamond Head, Saxon, Def Leppard, Girlschool ou encore Iron Maiden. Mais avant que ces groupes ne puissent être repérés et jouer sur une scène importante, ils ont été propulsés par une émission de musique. L'animateur (j'ai malheureusement oublié de prendre des notes durant le visionnage :-) ) passionné par cette musique diffusait sur une radio une fois par semaine 3 ou 4 heures des démos qu'il recevait. Et un peu plus tard, il s'est mis à organiser des soirées dans un lieu où il se transformait en DJ, pour immerger les jeunes fans de cette musique à la fois dynamique et envoutante.
La principale qualité de ce documentaire, c'est bien de nous faire vivre l'ambiance de cette émergence, avec des vidéos de l'époque en plus des témoignages des groupes d'alors. On y découvre notamment que le "air guitare" y prend racine. On voit comment les fans se sont mis à porter ces codes vestimentaires connus : jeans, cuir et vestes à patchs.
Anecdotique au début, car apparaissant alors que le punk fait rage en Angleterre, la NWOBHM va nourrir un élan au-delà des frontières britanniques. L'Europe va commencer à résonner de cette musique, notamment en Suisse et en Scandinavie. Et un peu plus tard, elle va se déployer, comme on le sait, au Etats-Unis, permettant à un groupe de continuer sur cette lancée pour créer un nouveau style : le Thrash. Je veux évidemment parler de Metallica, dont Lars Ulrich vivra la scène NWOBHM de l'intérieur, en étant hébergé une semaine en Angleterre chez les Diamond Head, rien que ça.
Je recommande ce reportage de 52 minutes, car il permet de vivre le déploiement de cette scène de l'intérieur, à une époque où il n'y avait pas de médiatisation musicale comme aujourd'hui.