Hector est psychiatre et les jérémiades de ses patients depuis plus de 10 ans commencent à lui taper sur le système. Malgré un flegme tout britannique, une vie bien rangée et une femme belle comme Rosamund Pike, Hector s’enfonce brutalement dans une crise existentielle dont l’enjeu majeur est la découverte de ce qui constitue le bonheur. Sa besace sur l’épaule et son perpétuel sourire vissé à chaque oreille, Hector part à l’aventure dans un long et périlleux périple à la recherche du secret d’une vie heureuse et apaisée. Je préfère couper court à tout espoir de révélations fracassantes sur le sujet. Vous n’y apprendrez pas grand-chose que Marc Lévy n’ait déjà développé sur 500 pages. Le bonheur, ce n’est en réalité pas très compliqué…
Ça l’est d’autant moins quand c’est le réalisateur d’Hannah Montana-le film qui est à la manœuvre. Le monsieur a la main lourde sur le caramel. Ça dégouline et ça colle sur un Simon Pegg pourtant impliqué et volontaire. Le seul qui le soit vraiment d’ailleurs (peut-être parce qu’il sait que son personnage pourrait être récurrent puisque le livre à l’origine du film a eu 2 suites. Hector et les secrets de l’amour serait par exemple une suite au potentiel commercial inversement proportionnel à son potentiel érotique). Ce n’est pas un Jean Reno qui cabotine dans son traditionnel rôle de gangster colonialiste, ou une Toni Collette à frange mal dirigée et indifférente, qui vont nous éviter un étalage mécanique de clichés digne de Cosmopolitan, Psychologie Magazine et Paulo Coelho sous amphet.
Le résultat est qu’on oscille en permanence entre écœurement et ennui pour finir totalement indifférent au sort de toute façon heureux réservé à tous : Hector en premier lieu mais aussi vous nous, Oui Oui et Gargamel.
Pourquoi regarder : parce que Simon Pegg.
Pourquoi ne pas regarder : parce que Jean Reno.