America, America
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Le format TV permettait une écriture distante sans objectifs clairs, on était dans la chronique. Avec une trame resserrée, Reitz est perdu.
Le passage de la télévision au cinéma et à un format plus condensé passe mal. Pour faire cinéma, on utilise une photo absolument immonde (c’est quoi ? un noir et blanc torché en numérique ?!) et un format suppositoire pour nous le mettre bien profond. Sauf que rien fait cinéma, et même si on considère, que c’est tourné pour la télévision, toutes ces ambitions de grandeur et ces moyens cachent mal ce qui reste à Reitz pour être un véritable cinéaste. Parmi les qualités du cinéma, du bon, et ce n’est pas seulement une qualité propre au 7ᵉ art, on trouve l’exigence de la concision, l’évidence du ton juste, du rythme idéal ou la maîtrise dramaturgique (objectifs, équilibre des proportions, procédés narratifs…). Or, Reitz maîtrise rien de tout ça.
L’un des problèmes majeurs du film, c’est que Reitz hésite en permanence entre chronique et trame plus classique avec un objectif parfaitement défini.
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le 23 oct. 2023
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