Ce thriller post-apocalyptique possède un pitch plutôt bien trouvé : en 2016, le monde tel que nous le connaissons n'existe plus, car depuis quelques années, le soleil a redoublé d'intensité et brûle tout sur son passage. Les terres sont arides, les espèces animales ont été décimées, et une exposition prolongée à la lumière du jour entraîne de graves brûlures pour quiconque ose s'aventurer dehors sans protection. Marie, Leonie et Phillip survivent comme ils peuvent dans ce monde désertique, et avec leur vieille voiture cabossée, ils ont pour objectif de se refugier dans les montagnes les plus proches, dans l'espoir d'y trouver un peu d'eau... Sur leur chemin, ils vont se lier à contrecœur avec Tom, un mécanicien en herbe qui possède de précieux litres d'essence. Alors qu'ils pensaient être enfin à l'abri des rayons du soleil, ils seront victimes d'une embuscade et seront contraints de retrouver leurs instincts les plus primaires pour espérer sauver leur peau...

Difficile de ne pas penser à "La Route", à "Infectés" ou encore à "Stake Land" durant les premières minutes de ce film allemand. Les personnages sont affamés, solidaires et ils redoublent de vigilance même pour les actes les plus banals de la vie. La rencontre avec Tom dans la station d'essence laissait entrevoir de jolis moments de tension au sein d'un petit groupe de rescapés, mais Tim Fehlbaum en a décidé autrement en prenant le parti d'axer son film sur une embuscade et ses conséquences sur la vie des 4 protagonistes. Dès lors, toute l'histoire du soleil devient presque anecdotique, et le road trip se transforme en un vulgaire survival entre les gentils très gentils, et les cannibales, forcément très méchants.

C'est dommage, car l'ambiance de fin du monde était là, et Roland Emmerich ne s'était pas trompé en confiant la réalisation de ce film à un illustre inconnu venu de Suisse. Les images ultra-lumineuses retranscrivaient à merveille la chaleur écrasante dépeinte dans le scénario, et les acteurs étaient globalement convaincants dans leurs rôles respectifs. Hell reste très plaisant, mais il y avait matière à faire beaucoup mieux avec un tel sujet de départ.
chtimixeur
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le 20 mai 2012

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