Ne cherchez plus, nous avons trouvé le nanar ultime. Il ne manquait plus que Nicolas Cage et le 11/10 sur Senscritique aurait alors été possible rien que pour ce film. Parce que sortir une chose pareille, ce n'est pas humain, c'est divin.
Plus sérieusement, vous êtes sérieux ? Parce qu'atteindre un tel niveau de conneries, faut vraiment le faire. En vrac, on a :
— une sorcière (jouée par Mila Jovovich, que demander de plus ?) qui se bat contre le roi Arthur, finit démembrée (mais sa tête parle encore) et est éparpillée dans le monde
— un catcheur vampire
— un phacochère-garou (en tout cas ça y ressemble)
— des Anglais chasseurs de géants avec des casques en tête de cerf
— des nazis qui veulent invoquer le diable
— une diseuse de bonne aventure qui peut séparer l'âme du corps avec ses poings
— une sorcière russe qui veut pécho un démon (si si)
— des lutins débiles
— un jaguar-garou (un vrai)
— des über-démons-eldrazis
— un seigneur de l'enfer brandissant Excalibur et chevauchant un dragon de magma
Ah tiens non, c'est même pas en vrac, c'est dans l'ordre.
Que voulez-vous que je dise ? Que c'est mauvais ? Que c'est pitoyable ? C'est inutile, je pense que les gens derrière ce projet le savaient eux-mêmes, et c'est peut-être pour ça que finalement, le film acquiert une énorme aura de plaisir coupable, qu'on assumera ou non de savourer. À titre informatif, je n'ai pas vu les versions de Guillermo del Toro, et peut-être que j'ai bien fait. Au moins, ça a évité une comparaison facile et m'a permis de prendre ce Hellboy tel qu'il est : un film d'une finesse et d'une subtilité aussi profondes que l'abîme qui l'a recraché, tellement profondes qu'on ne peut l'apprécier que comme un bonbon Haribo : dégueulasse sur le plan bon pour la santé, mais si fondant dans la bouche...
Et si vous ne tenez pas compte de ça, autant engueuler sa Renault 4L sous prétexte qu'elle ne va pas aussi vite que la Lamborghini du voisin sur les autoroutes allemandes.
Cochon qui s'en dédit...