Quatre ans après le bancal Hellraiser : Bloodline, désavoué par son cinéaste et charcuté par les grands ciseaux des frères Bob et Harvey Weinstein, voici le premier Direct to Vidéo de la franchise Hellraiser, un petit budget de 2 millions de dollars produit par le studio Miramax via Dimension Films. Un épisode V réalisé par le cinéaste Scott Derrickson (L'Exorcisme d'Emily Rose, Doctor Strange) dans sa première mise en scène également coscénariste avec Paul Harris Boardman, aussi réalisateur de seconde équipe. Issue d'un scénario de polar intituler Darkness Falling voyant un détective traqué un serial killer, le récit réécrit sera transformé par les auteurs pour introduire les Cénobites. Pour la première fois dans la saga, l'écrivain tourmenté Clive Barker et le scénariste attitré de la saga, Peter Atkins ne sont plus associés au Cube de Lament.
Un policier aux méthodes douteuses, chargé d’enquêter sur une série de meurtres horribles entre en possession du cube maléfique et ouvre à nouveau, par inadvertance, la porte aux Cénobites.
Au casting de souffrance mêlée au plaisir pour une descente aux enfers, Craig Sheffer (Et au milieu coule une rivière, Bad Ass), Nicholas Turturro (Mo' Better Blues, BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan), James Remar (Les Guerriers de la nuit, Once Upon a Time… in Hollywood), Doug Bradley (Cabal, Détour mortel 5), Nicholas Sadler (La main qui tue, True Grit), Carmen Argenziano (Terreur sur la ligne, Anges et Démons) et Noelle Evans.
Salut, un synonyme de tuerie en huit lettres ?
Abattoir !
Joseph Thorne, un détective corrompu et drogué chasse un tueur qui laisse le doigt d'un enfant à la fin de chacun de ses crimes. Lors de la découverte du premier crime le détective prend une pièce à conviction aux allures de cube mystérieux, un fois ouverte les crimes s'enchainent. Encore plus étrange les crimes s'approchent systématiquement des connaissances du détective. L'enquête le met sur la piste d'un dénommé Ingénieur sorte de légende au poste de police et propriétaire du cube. Chaque meurtre et chaque indice le mènent de nouveau à un homme : lui-même. Ce détective est entraîné sur une enquête qui dépasse ses connaissances dans un univers totalement inconnu, proche de la folie.
Traque l'ingénieur et l'ingénieur te traquera !
Après la science-fiction du quatrième épisode, cette cinquième séquelle transpose Pinhead et les Cénobites dans l’univers du polar noir, la rencontre d'Hellraiser avec la vieille collection d'Hollywood Night de TF1, ajouté au mélange subtil à L'Antre de la folie et d'Angel Heart. Bien qu'extrêmement maîtriser dans sa mise en scène, seule l'histoire du novice Derrickson tourne en boucle avec certaines longueurs dans le Labyrinthe de l'Enfer. Les effets spéciaux bien que peu nombreux sont supérieurs aux effets d'Hellraiser 3 ! Cependant le leader charismatique des Cénobites sans visage, Pinhead, même s'il apparaît vite au début de l'œuvre, nous fera ensuite attendre plus d'une heure pour revenir seulement dans le final à répétition ! Malgré tout cet Inferno, impose une atmosphère malsaine et frappante par sa noirceur sans concession.
Sois le bienvenue en Enfer !