Faut vraiment être aveugle ou hypocrite pour dépeindre les gens ayant un retard mental comme ça. C'est malheureusement souvent le cas dans le cinéma social : les attardés sont des prodiges. Ça rappelle un peu le débat sur le bon et le mauvais sauvage, ou plus actuellement, celui sur le bon ou le mauvais enfant (puisqu'on en revient de plus en plus à l'enfant roi et au méchant professeur).
L'intrigue n'est pas terrible. Il ne se passe rien. Les conflits sont internes et sont donc résolus comme par magie. Les personnages sont peu creusés, les situations sont pauvres. Il y a un côté bienveillant exaspérant, sans aucune distanciation : en gros, les attardés et les belges plus généralement, sont des gens sympas. C'est d'un ennui... Et puis je ne sais pas pourquoi ça s'appelle Henri quand le personnage qui semble le plus évoluer est la petite Rosette.
La mise en scène est correcte. Mais pas adéquate. C'est-à-dire que la photographie n'est pas assez soigné pour justifier ces longs moments contemplatifs. Le montage est forcément mou : tout est lent et long. Mais le monteur parvient à conserver ce rythme tout du long et cela paraît adapté au scénario. Les acteurs sont moyens ; on trouve quelques petites stars qui font le boulot, des acteurs moins connus qui font le boulot aussi et puis de temps en temps un acteur moins bon ou tout simplement un non acteur qui joue son rôle.
Bref, pas très intéressant ce genre de cinoche.