Adaptation du parcours réel du serial killer Henry Lee Lucas, pour ce film on a le trop peu connu John McNaughton à la réalisation et l’excellent Michael Rooker (Les gardiens de la galaxie ; Mississipi Burning...) pour camper le psychopathe ! McNaughton est épatant déjà dans la construction méticuleuse allant du passé chaotique de Henry au final (no spoil) d’une mystérieuse froideur mais surtout le caractère sobre de Rooker inflige une pression immense et constante sur le spectateur puisqu’on nous met directement dans le bain en nous montrant les atrocités commises par notre « héros » de la manière des plus cradingues ! L’histoire ne part pas dans tous les sens et va droit au but tout en mettant Henry à sa place de citoyen lambda sans l’élever au rang de monstre, les meurtres sont montrés de manière à nous montrer son quotidien (l’organisation de sa vie ressemble à la routine MÉTRO - BOULOT - DODO), comme si c’était quelque part socialement admis ! Cette démonstration de la folie présente en société chez n’importe quelle personne fout vraiment la flippe et ne nous laisse absolument pas sur notre faim !