Lorsqu’on regarde Her pour la première fois, on se dit «Wah » quel joli film, on l’apprécie comme il est, c’est-à-dire une fable sur un amour impossible entre un homme solitaire et un operating system. Mais en le visionnant une seconde fois, on est vraiment abasourdi par la beauté du scénario et le profond cynisme dans lequel tous les personnages évoluent.
A la surface tout est beau dans ce film, la photographie est magnifique, la future ville de LA est d’une beauté et d’une modernité à couper le souffle, les femmes toutes plus belles les unes des autres… mais derrière cela se cache une critique de la société et des êtres humains qui est d’une noirceur profonde.
Comme le titre l’indique Her, c’est la mise en avant d’une femme, sauf qu’il s’agit d’un operating system que le personnage de Joachim Phœnix veut personnifier, pour lui, ce robot est bien plus réelles que tout ce qui l’entoure. Il ne peut pas coucher avec une femme de chair et de sang car pour lui ce serait comme tromper. Cet homme étouffe dans cette vie où tous les sentiments semblent être écrit à l’avance comme une de ses lettres, les femmes qui l’entourent lui en demandent trop et dans sa relation avec la voix magnifique de Scarlett Johannsson, il trouve un échappatoire.
Ce film nous traite comme si on était Joachim Phœnix on dort avec lui, joue avec lui, couche avec lui, travaille avec lui et ainsi on s’identifie à lui. Serions-nous amoureux de notre ordinateur dans le futur afin de nous cacher d’un monde trop affectueux où chaque émotion est une embuche à l’expansion personnel.
Ainsi, regarder ce film mais reregarder le encore, afin d’y déceler toutes les lectures au premier, au second voire au troisième degré qui s’y cachent.