Her nous raconte la relation amoureuse entretenue par un homme avec un système d’exploitation.
Après des films cherchant à cerner l’amour à travers des poupées gonflables, Her cherche un point de vu à la fois plus psychologique que juste original, ne laissant également pas le côté physique à part. En intelligence artificielle, Samantha est à la fois convaincante dans son apprentissage et son adaptation, sans pour autant que l’on essaye de nous cacher sa nature de simple logiciel lié aux conditions d’utilisation d’un ordinateur ou autres téléphones portables.
C’est également ça la force de la narration. On sait que l’on est dans le futur et donc dans des conditions spéciales. Mais loin de vouloir chercher le tape à l’oeil ou le nouveau, le scénario se concentre sur des technologies qui nous semblent déjà présentes, avec la reconnaissance vocale et le téléphone miniature. Loin du dépaysement, on sent la naturelle évolution de la chose, renforçant sa probabilité. Les acteurs sont d’ailleurs un exemple d’un banal qui est exceptionnel.
Il faut dire qu’on se laisse facilement charmer par la voix de Scarlett Johansson ! Et si le début est féerique, la deuxième partie du film m’a laissé beaucoup plus sur ma faim. Après les premières expériences et questionnements habituels mais bien traités par Joaquin Phoenix, c’est au tour de l’attendu et du long. Je doute, tu doutes, nous doutons ils doutent, bref, on a compris, et on s’est déjà mis dans cette situation qui se retrouve donc un peu trop longue mais pas forcément insupportable.
Her réussit habilement à traiter un futur possible avec son casting 5 étoiles, en conservant des défauts normaux.