Lost in translation, lost in her
"I think anybody who falls in love is a freak. It's a crazy thing to do. It's kind of like a form of socially acceptable insanity."
Avis mitigé. Beau, désespérément touchant, mais aussi très dérangeant. Outre l'aspect inventif et émotionnel du film, certains passages, je les ai vécus avec un sentiment de malaise.
Le réalisateur instille une forme de "transgression morale". Notamment avec l'amour physique, les jeux de rôles, les désirs humains d'un être immatériel. Il a le mérite d'aller "jusqu'au bout" de l'idée. On retrouve le thème du dédoublement comme "Dans la peau de John Malkovich". Spike Jonze aime perturber son public et il y parvient.
On se situe dans un futur proche, la mode des operating systems est lancée. Vous pouvez désormais avoir une conversation réelle avec la voix d'une personne irréelle bien qu'extrêmement humaine, capable de s'adapter et d'évoluer. Theodore (Joaquin Phoenix) sort d'un divorce difficile et va retrouver la joie de vivre grâce à Samantha (voix de Scarlett Johansson).
Le film est un tissu de réflexions sur les émotions, les désirs humains, l'amour, la solitude...Peut-on réellement aimer sans aucun contact physique ? Peut-on dissocier totalement l'esprit du corps ? C'est un amour platonique difficile à définir.
On aime ou on n'aime pas. Il faut adhérer au principe particulier du film...