Un amour en chair et en OS
Comme sur l’affiche, c’est en rose que Theodore voit la vie grâce à Samantha : son OS.
Posant une question de société futuriste mais primordiale, ce film nous ramène à une réalité appréhendée par tous.
Jusqu’où peut aller la technologie ? Sera-t-elle bientôt capable d’éprouver des sentiments tel un véritable être humain ?
Dans un décor riche de couleurs pastels, de plans panoramiques à couper le souffle, on est embarqué dans l’univers mélancolique de l’écrivain. Rédacteur passant ses journées à coucher sur le papier des émotions qu’il ne ressent plus.
A la recherche de vie, de sensations et de passion c’est avec l’apparition d’un nouveau système d’exploitation qu’il renaît. Les yeux de Joaquin Phoenix disent tout, il s’émerveille. Tombant amoureux d’une présence invisible et pourtant bien là.
Comment une scène d’amour entre un être informatique et un humain peut être rendue si intense ? Comment avec un simple écran noir peut-on faire frissonner une salle de cinéma toute entière ?
Les sensations deviennent terriblement fortes au fur et à mesure que le long métrage progresse. La folie grandit et nous transporte.
Poème d’amour, drame émotionnel, ce film porté par le génialissime Joaquin Pheonix mérite bien des éloges tant il surprend. Ovni riche d’un scénario qui laisse bête, d’une bande son choisi avec la délicatesse et la finesse de Arcade Fire.
On lévite durant deux heures, suspendu dans cette ville aux allures aériennes, au flouté de la caméra qui nous plonge dans un engourdissement total. On est en plein rêve, dans un monde surréaliste qui nous fait quitter la terre.