Los Angeles, dans un futur proche Théodore Twombly (Joaquin Phoenix) sombre de plus en plus dans la solitude depuis la séparation avec son épouse Catherine. Dans un état de déprime qui perdure, il décide d'installer un nouveau système d'exploitation capable d'évoluer et d’interagir. Véritable intelligence artificielle ils ne tardent pas à tomber amoureux.
Des histoires d'amour au cinéma ce n'est pas ce qui manque, genre devenu trop codifié et ayant sombré dans la facilité. C'est donc avec impatience que l'on attendait de voir un réalisateur de la trempe de Skipe Jonze s'essayer à ce genre périlleux. Rappelons que le monsieur à fait ses armes en tant que clipeur (Bjork, Beatie Boy, Arcade Fire...) avant de faire ses débuts au cinéma avec son film culte "Dans la peau de John Malkovich"
Cette union atypique Jonze la dépeint avec style, toujours juste sans versé dans le trop plein d'émotion, au travers de situation cocasses, de conversations philosophiques et de vrai moments de malaise, au sein desquels les comédiens ne cessent de briller. Joaquin Phoenix est d'ailleurs dans ce rôle très étonnant et communique naturellement avec cette voix représentée par celle de Scarlette Johansson qui sans apparaître à l'écran existe vraiment.
Mélancolique avec une bande son très soigné, le film pose un certain nombre de questions sur l'aliénation par les nouvelles technologies sans jamais tomber dans le pamphlet et s'efforce à nous monter avec brio les vrais relations humaines et sentimentale. Certes un peu long mais très touchant, intelligent sur le fond comme sur la forme, le film nous emportent comme dans un rêve des les premières minutes. "Her" prouve avec brio qu'il reste des façons exaltantes d'aborder des histoires maintes fois contées.