"Une claque": voilà le seul mot qui me vient après avoir fini le film. Je viens de mettre un 10/10, ça faisait longtemps que j'en avais pas mis un. Vais-je descendre la note un peu plus tard ? Peut-être bien, mais ça sera minimum 8 parce qu'il fallait au moins que le film soit bon pour que je sois captivé tout le long malgré sa lenteur et ma fatigue.
Le film commence et se poursuit calmement, avec dans le début une première chanson de la BO avec Scarlett Johansson au micro voulue mélancolique par Théodore pour rendre encore plus sombre la relation entre lui et Samantha, pour que le spectateur associe encore plus de tristesse derrière la voix de Scarlett.
Le thème du film ressemble un peu à "Lost In Translation", où Scarlett Johansson et Bill Murray comblaient mutuellement leur solitude dans un monde où ils sont mis à l'écart à cause de la barrière de la langue. "Her" est bien moins rythmé, et bien plus triste malgré quelques pointes réussies d'humour.
On y voit, en dehors de la solitude d'un homme, l'isolation que provoque la vie lié à la nouvelle technologie poussée à l'extrême même si le véritable sujet est cette démonstration de la chute que peut provoquer la solitude et l'amour, la confrontation entre l'idéal et la réalité.
Qui ne trouve pas pathétique la personne, ressentira à coup sur de l'empathie au fil des minutes. A mesure que la relation devient absurde, l'empathie croit.
The past is just a story we tell ourselves
J'aime ce genre de films, ce genre de scénario qui t'amène à réfléchir sur le monde et sur l'Homme. Exemple: alors que la publicité cherche une perfection purement superficielle, le corps parfait, pour Théodore, la femme parfait est juste une voix (Et quelle voix! Scarlett Johansson était définitivement l'actrice qu'il fallait pour ce rôle).
Le casting est parfait, on en oublie que Joaquin Phoenix a tourné toutes ces scènes sans son interlocutrice. Le scénario est original et l’histoire est belle, bref.... une claque !