Un film peut procurer toute sorte d'émotion, et ce ne sont certainement pas les films d'actions "no-brain" qui en procurent le plus.
Night Call possède son lot de scènes d'actions avec les courses poursuites et le voyeurisme malsain du personnage principal et amène plus d'émotions que n'importe quel film lambda avec des courses poursuites.
Le sentiment majeur dégagé par le film qui rend d'ailleur coupable le fait de l'apprécier est le dégoût. Le dégoût envers le sociopathe qu'est Lou et le dégoût envers ce pseudo-journalisme poussé à l'extrême pour permettre à cette petite chaîne de concurrencer CBS & Co. On se place dans un milieu qui - et c'est avoué à la fin - ressemble plus à Hollywood qu'à un média sérieux pour encore une fois faire du chiffre et rien que du chiffre. Quand le système de concurrence abaisse la qualité d'un service/produit.
Le film est très bien réalisé du début qui présente le personnage principal à l'apothéose finale, formant une gradation de la folie de Lou et de la dangerosité de ses activités. Jake Gyllenhaal est comme à chaque fois excellent dans un rôle toujours plus inhabituel et contribue grandement à la qualité de ce film.