Théodore est en instance de divorce avec son ex-femme Catherine. Il a deux ou trois amis, il travaille en tant qu'écrivain de lettres factices qu'il envoie à des inconnus. Grosso modo, il est seul, tristounet et a besoin d'amour. Il rencontre alors Samantha : intelligente, drôle, un esprit critique et une voix des plus sensuelles. Ils se découvrent peu à peu, se parlent de plus en plus souvent, à propos de tout et surtout sur n'importe quoi. Ils jouent aux jeux vidéos ensemble. Ils sont amoureux. Mais Samantha commence à se lasser, ils se disputent, se font la tête, et elle finit par aller voir ailleurs, puis par quitter Théodore définitivement. Ah oui, j'ai oublié un petit détail : Samantha est un système d'exploitation. Comme Siri en plus perfectionné, plus spontané. Elle n'a pas de corps, n'est qu'une voix dans une oreillette, relié à une caméra. Théodore en est amoureux. Her de Spike Jonze est un film très doux et très poétique, alors qu'il aurait pu en être autrement. Véritable claque esthétique, il ressemble à une pub Apple d'une heure et demie, et les couleurs ont un rôle important dans le film. On pense à un film rouge, autant que La Vie d'Adèle est un film bleu. Si le début du film est rouge, il vire vers le marron à la fin, quand Samantha part. Ce film nous fait réfléchir à l'importance et au rôle des systèmes d'exploitations et des smartphones, tout en nous montrant une jolie histoire d'amour. La performance de Joaquin Phoenix est excellente, mais celle de Scarlett Johansson l'est encore plus. En effet, n'incarner qu'une voix est très dur, mais elle y arrive très bien et l'alchimie entre les deux personnages se fait instantanément.